poèmes fondus

miettes d’OuLiPo : Le poème fondu consiste à tirer, d’un poème donné, un autre poème plus court. On ne doit pas employer dans le poème fondu d’autres mots que ceux qui sont dans le poème de départ et on ne doit pas les employer plus souvent qu’ils ne le sont dans le premier texte.

haïku (à partir de Tsigane, de Charles Cros) (trois variations)

Miroirs dédaigneux
Le vent recouvre ma vie
Soirs de nulle part.

Le matin la route
Trop de pays dans ma tête
L’inconnu m’éveille.

Ma trace sans but
Longtemps, chemins insidieux
J’ai franchi ma vie.

tanka (à partir de La cigarette, de Jules Laforgue)

Le ciel en espoir
Mille futurs pour le temps
Une joie en valses
Je m’éveille aux rêves clairs
Oui, et contemple le monde

*

Mar a dit “mais ça te ressemble tellement !”.