Régulièrement, je me dis que je devrais venir écrire plus souvent ici. Il y a trop à retenir dans mon coeur engourdi. Sans doute le train est-il le meilleur endroit depuis lequel raconter la vie sur ces pages-là, alors que je quitte de belles choses pour en rejoindre d’autres, tout aussi belles ; c’est dingue ce mois d’octobre, et toute la joie qui l’attend. Fin septembre, je me fais la réflexion, ô combien originale, que tout va tellement vite, comme ce titre de Bobin, la folle allure. Parfois, j’ai des bribes des jours précédents qui me reviennent brusquement, et que je n’ai pas eu le temps d’assimiler. C’est comme si je me réjouissais une nouvelle fois des choses parce que je les ai oubliées tant j’ai dû passer rapidement à la suite : c’est une chanson émue qu’on commence à travailler à la chorale, c’est une proposition d’atelier pile-pile-pile-pour-moi, c’est un mail d’une amie chère avec qui pourtant on ne s’écrit pas souvent qui a pour objet le prénom d’un enfant, suivi un point d’exclamation, et ma bouche fait pareil quand je le vois apparaître dans ma boîte mail : un point d’exclamation.