Samedi 15 août, je me réveille quelques heures avant A. sous de la pluie dont je pense qu’elle ne devrait appartenir qu’à novembre, je lis un peu dans les draps orange, un roman ado conseillé par Ana pendant notre vadrouille d’été et que j’ai trouvé la veille à la bibliothèque, pour prolonger le goût des vacances, et puis quand il pleut vraiment trop, je ferme les velux et il fait maintenant noir, alors je descends dans le salon et m’installe dans le fauteuil rouge. Quand A. se lève plus tard, on fait une liste qui commence par c’est un temps à… à bouquiner donc, à cuisiner des choses réconfortantes – au four, des aubergines farcies au riz aux épices et plus tard, des cookies moelleux à la banane, à écouter Imbert-Imbert, Biolay ou Delerm, à regarder des films tristes, à écrire enfin, ou à rêvasser en buvant du thé, peut-être bien. Un temps à faire des listes de c’est un temps à. Un temps à s’encocooner, certainement. Et soudain, j’aime ces trombes d’eau, ce mauvais temps qui me pousse à en prendre du bon, à rester à l’appartement alors que depuis que je suis rentrée de la vadrouille estivale, je n’y ai pas passé beaucoup de temps éveillée. Du travail par-dessus la tête et de tous les côtés.