comme les autres avant

Sans doute que vite, bientôt, pas loin, j’oublierai ce début 2017 un peu casse-gueule, j’oublierai les nuits à cogiter en regardant le plafond, les larmes qui débarquent sans raison et l’envie de me rouler en boule sous la couette trop souvent, les nœuds dans les cheveux le dos le ventre, et tout ce qui rend les journées un peu trop compliquées. J’oublierai les prises de sang, les mille questions sur ce qu’on fait et où et à quoi bon si, les silences étouffants, les habitudes à prendre, et celles qu’on voudrait enfin faire exploser et réduire en miettes mais qui résistent. C’est comme si la joie quelque part s’était égarée. Enfin bien sûr pas complètement, c’est juste que ça tangue fort, ça n’était pas arrivé depuis tellement longtemps. Je dis, n’empêche, ça renforce encore l’idée que d’habitude, ça va, et oui, d’habitude, c’est doux d’avancer, dans les jolis défis du quotidien, c’est joyeux de tisser des liens entre les mondes et les gens et de construire la vie comme ça, d’avoir la chance de faire ce qu’on croit bon et porteur de sens. Là, c’est tout atténué, tout tiraillé, mais bien sûr, vite, bientôt, pas loin, ça va se remettre à vibrer.

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